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EXPOSITIONS

CRÉATURES DE GRÈVE

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En parcourant les rives du majestueux fleuve Saint-Laurent de la province de Québec à la hauteur de Saint-Jean-Port-Joli, j’y découvre des tas d’objets que le fleuve abandonne sur la grève. De multiples fragments de toutes sortes; résidus de la mer, algues, bois flottant, débris de consommation, éclats de verre et plastiques variés. Une diversité de couleurs, des textures et des formes disséminées le long des berges. 

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En composant avec certains de ces objets récupérés, j’ai imaginé qu’il pourrait s’agir des effets abandonnés par des créatures fantastiques ayant voyagé au gré des vents ou des courants marins. La cueillette est devenue motif à récits iconiques, à travers une série de douze portraits réalisés en studio sur des figures qu’on imagine tout droit sorties d’une mythologie archétypale.

Une communauté et son fleuve

Pour réaliser ces portraits, j’ai approché des personnalités bien connues dans la région de Saint-Jean-Port-Joli et ailleurs au Québec. Allant du maire du village à des artistes bien implantés dans le milieu (sculpteur, chorégraphe, auteur, etc.) en passant par la boulangère, tous ont généreusement accepté le jeu de la transformation.

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L’exposition « Créatures de grève » s’est déroulée du 1er août au 1er novembre 2015 au Centre Go (Saint-Jean-Port-Joli) et a suscité de belles réactions dans la communauté.

Les personnalités cachées sous les créatures sont devenues une matière à interaction avec les oeuvres. Je voulais, avec ce projet, souligner le lien puissant qui existe entre la communauté de Saint-Jean-Port-Joli et le fleuve Saint-Laurent.

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Suggérant ainsi comment les forces en présence des éléments de la nature influencent les habitus de toute une communauté et les structurent sur le mode de la résistance et de la création.

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EXPOSITION CRÉATURES DE GRÈVE

Centre GO (Saint-Jean-Port-Joli, Québec) Du 8 août au 30 octobre 2015

 

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Un fleuve qui parle de nous

Dans la réalité du fleuve, les objets fabriqués, échoués sur le rivage, sont autant de traces que nous reléguons à la vastitude, nous semble-t-il, de la nature qui nous entoure. Au gré des marées, le fleuve se charge cependant de nous retourner les effets usuels de nos distractions volontaires.

Pour moi, la grève est le rayonnement du fleuve qui tourne et nous retourne une image de nous-mêmes, de nos manières d’agir, de notre laisser-faire.

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